Nathan Bonnet
Tsunamis, tremblements de terre, inondations, etc. Les catastrophes naturelles sont généralement des phénomènes imprévisibles qui font beaucoup de dégâts matériels et humains. Toutefois, il existe des animaux capables de pressentir ces faits. Qui sont ces animaux et comment font-ils pour percevoir les signes ?
Quelques faits marquants au cours de l’histoire
Des animaux qui peuvent ressentir au préalable les catastrophes naturelles, cela peut sembler impossible. Pourtant, il y a de nombreux évènements dans l’histoire qui permettrait de démontrer cette thèse :
- En 1902 en Martinique : Quelques jours avant l’éruption du volcan Pelée, les animaux se sont éloignés de la zone. Ceci peut s’expliquer par la capacité de ces derniers à percevoir divers signes, notamment la remontée du magma, bien avant que le fait soit détecté par l’homme.
- En 1959 en France : Avant que le barrage de Malpasset ne cède, tous les chats ont déserté la région. Selon les scientifiques, ces animaux ont été aptes à cerner les bruits annonciateurs de cette catastrophe grâce à leur capacité auditive plus perfectionnée en comparaison avec l’être humain.
- En 2004 en Sri Lanka : Les éléphants du parc national de Yala ont pu déceler les infrasons produits par les mouvements des plaques continentales. Ainsi, ils ont réussi à fuir dans les zones montagneuses bien avant que le tsunami touche l’île. Dans le ciel, les oiseaux ont également suivi la même direction. En observant ces faits, les habitants ont aussi rejoint ces animaux. Par conséquent, de nombreuses vies ont été épargnées.
- Entre 2011 et 2012 en Sicile : Les chèvres faisant partie d’un troupeau dans les pentes de L’Etna couraient dans tous les sens quelques heures avant la détection de vibration annonçant l’éruption du volcan. En effet, les mouvements des plaques tectoniques qui tentent de se séparer provoquent la libération d’ions dans l’atmosphère. Ces bêtes ont senti ces ions, c’est pourquoi ils ont agi de la sorte.
- Ces dernières années, on constate aussi un changement migratoire des oiseaux dans la région de l’Ukraine. Ceci est certainement lié à la guerre qui persiste dans ce pays.
Dans le monde marin, les baleines et les saumons fuient également avant l’apparition des tsunamis. En Roumanie, les vaches et les poules se sont enfuies avant l’arrivée d’un tremblement de terre.
Grâce à leur aptitude à déceler les odeurs et les vibrations, les chiens et les chats sont aussi sensibles aux alertes annonçant une catastrophe. Bref, il y a de nombreux faits qui peuvent témoigner que certains animaux possèdent des capacités à discerner les signes de ces événements dangereux.
Comment ces animaux détectent-ils ces changements ?
Si certains animaux peuvent percevoir les signes, des heures et même quelques jours avant les catastrophes, les scientifiques n’arrivent pas encore à apporter des explications concrètes à ce sujet.
Quoi qu’il en soit, cette aptitude à prédire le danger incite les animaux à modifier leur comportement. Justement, tous les mammifères sont capables de déceler des odeurs qui ne sont pourtant pas perceptibles par l’homme.
En parallèle, ils peuvent également sentir les moindres changements dans la pression atmosphérique. En plus, ils sont aussi très sensibles aux vibrations du sol, aux infrasons, etc.
C’est-à-dire que les animaux possèdent un sens qui est beaucoup plus performant que l’homme. Avec une capacité sensorielle plus perfectionnée, ils peuvent guetter les dangers pouvant mettre leur vie en péril.
Est-ce qu’il y a des études menées à ce sujet ?
Aujourd’hui, de nombreux scientifiques effectuent des études approfondies au sujet du comportement des animaux à l’approche des catastrophes naturelles. Les animaux de compagnie et d’élevage et les mammifères terrestres sont concernés.
Si cette initiative semble encore être rédhibitoire il y a quelques années, on constate actuellement une prise de conscience chez les scientifiques. Quoi qu’il en soit, cette étude a également pour objectif la protection des animaux sauvages.
Grâce aux informations obtenues avec, il serait possible de prédire les catastrophes et donc de prendre toutes les mesures nécessaires pour limiter autant que possible les dégâts.
C’est le cas pour le programme « Kivi Kuaka » en France qui consiste à suivre les oiseaux migrateurs. Dans le même temps, les scientifiques se penchent sur leur comportement par rapport à l’arrivée des catastrophes naturelles.
Nous pouvons également citer le programme Icarus ou International Cooperation for Animal Research Using Space. Il s’agit d’un projet basé sur le système satellitaire dont l’objectif est d’étudier la vie des animaux terrestres.
Cet équipement est donc conçu pour suivre des milliers d’animaux afin de tout savoir sur leur migration. En même temps, il peut nous alerter concernant les catastrophes naturelles.
Est-ce que les instincts de ces animaux sont fiables ?
En se basant sur de nombreux faits, il est indéniable que des animaux domestiques et sauvages ont la capacité de sentir le danger. Ceci entraîne un changement de comportement qui est perceptible de l’extérieur.
Notamment, les chiens qui aboient sans cesse, les bêtes qui changent de trajet ou encore les animaux qui se ruent dans la même direction. Contrairement aux humains, ces animaux possèdent des capacités sensorielles supérieures, ils peuvent donc ressentir les signes annonciateurs des catastrophes naturelles.
Certes, nous savons à présent qu’il y a de nombreux animaux pouvant prédire ces dangers. Toutefois, les investigations réalisées jusqu’à aujourd’hui ne permettent pas encore de bien déterminer le comportement pour chaque espèce.
Finalement, les études scientifiques associées aux dernières technologies serviront à mieux comprendre les alertes émises par les animaux.
À l’heure actuelle, les chercheurs ne peuvent pas se baser uniquement sur le comportement animal pour essayer de prédire les catastrophes naturelles. Par ailleurs, il y a encore de nombreuses informations manquantes qui permettront d’interpréter les réactions de chaque espèce animale.
C’est-à-dire qu’il reste encore beaucoup d’interrogations pour les scientifiques. Quoi qu’il en soit, les données obtenues suite à l’observation des animaux sont des indicateurs précieux qui permettent d’étudier certains faits.
Grâce à cette analyse comportementale, il sera possible d’accroître la capacité de prévention. À termes, on pourra donc sauver davantage de vie en prédisant les dangers. Par ailleurs, les chercheurs ont aussi pu démontrer que l’être humain est souvent le premier responsable de la plupart des catastrophes naturelles.
Notamment à cause de la surexploitation des ressources, la déforestation, etc. Ainsi, il est important de prendre en compte tous ces facteurs pour la gestion des conséquences négatives de ces catastrophes.
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